Le stress et la sexualité
Le stress, on en parle de plus en plus aujourd'hui : stress au travail, stress dans le sport, stress à la maison, etc. On a rapidement l'impression que tout ce que l'on fait va augmenter notre niveau de stress. De plus, on entend souvent dire que le stress à un niveau élevé peut entraîner certaines difficultés sur la santé. Cependant, on entend beaucoup moins parler de l'impact négatif du stress sur la sexualité. Le stress peut en effet affecter toutes les phases de la réponse sexuelle : le désir, l'excitation et l'orgasme.
Malgré tout, il ne faut pas croire que le stress soit une maladie. En fait, le stress est une réaction normale du corps humain qui lui permet de s'adapter aux divers changements de la vie : le froid de l'hiver ou la chaleur de l'été, les changements au travail (promotion ou perte d'emploi), dans la vie sociale (mariage, divorce, naissance, mortalité), accidents, etc. Le stress se produit aussi lorsque l'on perçoit une menace, un danger, un obstacle à franchir. Le stress devient problématique lorsqu'il se maintient à un niveau élevé. Nous ne réagissons pas tous de la même façon au stress, certains ayant une capacité naturelle à bien le gérer, alors que d'autres doivent apprendre des techniques spécifiques pour y parvenir.
Le désir peut être atteint quand notre niveau de stress est élevé. Ainsi, lorsqu'on est tendu, on a souvent moins le goût de s'abandonner à la sexualité, de se laisser aller. On est aussi moins réceptif à ce qui peut venir de l'autre.
Nous avons vu dans une autre chronique que l'excitation sexuelle (érection, lubrification) a besoin d'un apport sanguin supplémentaire vers les organes génitaux pour fonctionner. Cependant, une des conséquences du stress sur le corps est de diminuer la quantité de sang vers les organes périphériques de façon à mieux irriguer les organes vitaux. Les organes génitaux, considérés comme périphériques, ne peuvent plus compter sur cet apport supplémentaire de sang, empêchant ainsi l'érection ou la lubrification de se produire adéquatement. Cette situation d'échec ou de panne peut créer son propre stress, produisant un effet "boule de neige" : moins ça fonctionne sexuellement, plus on est stressé, plus on est stressé, moins ça fonctionne. Il peut être quelquefois difficile de sortir de cette situation.
La phase de l'orgasme peut aussi être affectée par un niveau de stress élevé. Ainsi, la perception de la montée du plaisir peut être perturbée par le stress. Certains hommes en arrivent à ne pas percevoir s'ils sont près ou non de l'éjaculation, ce qui leur enlève toute possibilité de contrôle. C'est alors que peut se produire une difficulté d'éjaculation rapide. Certaines femmes, toujours à cause d'un niveau élevé de stress, ne parviennent pas à s'abandonner suffisamment pour atteindre l'orgasme : on parle alors d'anorgasmie.
Le stress peut aussi s'ajouter à d'autres facteurs pour provoquer ou aggraver une difficulté sexuelle. En voici un exemple. Dans les cas de difficultés érectiles, certains hommes présentent un problème physique léger qui ne peut causer à lui seul le trouble. Mais si à cela vient s'ajouter un niveau de stress suffisant, c'est alors que le problème va se déclencher, même si médicalement le problème physique n'est pas suffisant pour expliquer le problème.
Il est bien évident qu'il est impossible de faire disparaître totalement le stress de sa vie. On en a même besoin à certaines occasions. Cependant, il serait sage d'en arriver à pouvoir gérer son stress. Chacun peut développer une façon d'en arriver à contrôler son stress, à le gérer : exercices non violents, écouter de la musique douce, prendre une marche, etc. Mais une des meilleures façons d'en arriver à gérer son stress, c'est la pratique régulière d'une technique de relaxation ou une technique de méditation pleine conscience.
Il existe sur le marché des dizaines, sinon des centaines, de techniques de relaxation; que ce soit des versions disponibles par écrit, sur CD, sur DVD, sur l'Internet, etc. Ces techniques enseignent à se détendre, à lâcher prise, à se relaxer. Le succès de ces techniques dépend de la pratique régulière que l'on en fait. D'ailleurs, dans la plupart des traitements en psychothérapie ou en psychothérapie sexologique, il sera suggéré de pratiquer une technique quelconque permettant de mieux gérer le stress.
À noter qu'en neuroscience, on postule que les hormones liés au stress, principalement le cortisol, diminuent la capacité des neurones d'établir de nouvelles connections neuronales, limitant ainsi le développement de nouveaux apprentissages.
Depuis quelques temps, avec mes clients en psychothérapie, je suggère surtout les exercices de type pleine conscience (mindfulness) plutôt que les exercices de relaxation musculaire traditionnel.
Auteur : François Blanchette, M.A., Sexologue, Psychothérapeute.
Deux bureaux en Montérégie à St-Hyacinthe et Longueuil. Pour prendre rendez-vous.
Retour aux articles.
Malgré tout, il ne faut pas croire que le stress soit une maladie. En fait, le stress est une réaction normale du corps humain qui lui permet de s'adapter aux divers changements de la vie : le froid de l'hiver ou la chaleur de l'été, les changements au travail (promotion ou perte d'emploi), dans la vie sociale (mariage, divorce, naissance, mortalité), accidents, etc. Le stress se produit aussi lorsque l'on perçoit une menace, un danger, un obstacle à franchir. Le stress devient problématique lorsqu'il se maintient à un niveau élevé. Nous ne réagissons pas tous de la même façon au stress, certains ayant une capacité naturelle à bien le gérer, alors que d'autres doivent apprendre des techniques spécifiques pour y parvenir.
Le désir peut être atteint quand notre niveau de stress est élevé. Ainsi, lorsqu'on est tendu, on a souvent moins le goût de s'abandonner à la sexualité, de se laisser aller. On est aussi moins réceptif à ce qui peut venir de l'autre.
Nous avons vu dans une autre chronique que l'excitation sexuelle (érection, lubrification) a besoin d'un apport sanguin supplémentaire vers les organes génitaux pour fonctionner. Cependant, une des conséquences du stress sur le corps est de diminuer la quantité de sang vers les organes périphériques de façon à mieux irriguer les organes vitaux. Les organes génitaux, considérés comme périphériques, ne peuvent plus compter sur cet apport supplémentaire de sang, empêchant ainsi l'érection ou la lubrification de se produire adéquatement. Cette situation d'échec ou de panne peut créer son propre stress, produisant un effet "boule de neige" : moins ça fonctionne sexuellement, plus on est stressé, plus on est stressé, moins ça fonctionne. Il peut être quelquefois difficile de sortir de cette situation.
La phase de l'orgasme peut aussi être affectée par un niveau de stress élevé. Ainsi, la perception de la montée du plaisir peut être perturbée par le stress. Certains hommes en arrivent à ne pas percevoir s'ils sont près ou non de l'éjaculation, ce qui leur enlève toute possibilité de contrôle. C'est alors que peut se produire une difficulté d'éjaculation rapide. Certaines femmes, toujours à cause d'un niveau élevé de stress, ne parviennent pas à s'abandonner suffisamment pour atteindre l'orgasme : on parle alors d'anorgasmie.
Le stress peut aussi s'ajouter à d'autres facteurs pour provoquer ou aggraver une difficulté sexuelle. En voici un exemple. Dans les cas de difficultés érectiles, certains hommes présentent un problème physique léger qui ne peut causer à lui seul le trouble. Mais si à cela vient s'ajouter un niveau de stress suffisant, c'est alors que le problème va se déclencher, même si médicalement le problème physique n'est pas suffisant pour expliquer le problème.
Il est bien évident qu'il est impossible de faire disparaître totalement le stress de sa vie. On en a même besoin à certaines occasions. Cependant, il serait sage d'en arriver à pouvoir gérer son stress. Chacun peut développer une façon d'en arriver à contrôler son stress, à le gérer : exercices non violents, écouter de la musique douce, prendre une marche, etc. Mais une des meilleures façons d'en arriver à gérer son stress, c'est la pratique régulière d'une technique de relaxation ou une technique de méditation pleine conscience.
Il existe sur le marché des dizaines, sinon des centaines, de techniques de relaxation; que ce soit des versions disponibles par écrit, sur CD, sur DVD, sur l'Internet, etc. Ces techniques enseignent à se détendre, à lâcher prise, à se relaxer. Le succès de ces techniques dépend de la pratique régulière que l'on en fait. D'ailleurs, dans la plupart des traitements en psychothérapie ou en psychothérapie sexologique, il sera suggéré de pratiquer une technique quelconque permettant de mieux gérer le stress.
À noter qu'en neuroscience, on postule que les hormones liés au stress, principalement le cortisol, diminuent la capacité des neurones d'établir de nouvelles connections neuronales, limitant ainsi le développement de nouveaux apprentissages.
Depuis quelques temps, avec mes clients en psychothérapie, je suggère surtout les exercices de type pleine conscience (mindfulness) plutôt que les exercices de relaxation musculaire traditionnel.
Auteur : François Blanchette, M.A., Sexologue, Psychothérapeute.
Deux bureaux en Montérégie à St-Hyacinthe et Longueuil. Pour prendre rendez-vous.
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