Sensualité et sexualité
Confondre sensualité et sexualité nous privent de bien des plaisirs sensoriels qui s’offrent à un couple
Quand on parle de sexualité, le sens du toucher a une grande importance. C’est un moyen de communiquer la tendresse, l’amour, la chaleur, son besoin d’intimité et de rapprochement. De plus, le toucher est non seulement un moyen de communiquer quelque chose, c’est une forme de communication en soi. Donc, la sexualité n’est pas seulement que la pénétration et l’orgasme; il y a plusieurs autres choses dont la sensualité et le toucher.
Souvent les couples, au début de leur relation, vont se toucher et se caresser fréquemment. Ils consacrent du temps pour la sensualité, ils apprennent à mieux se connaître et à s’apprécier. Cependant, quand le couple est plus établi et que la période des premières fréquentations s’éloigne, il est possible qu’il se produise de moins en moins de caresses pour le seul plaisir des caresses. Et même, il est possible que les caresses deviennent de plus en plus limitées durant les relations sexuelles pour finalement ne rester que la pénétration. On en est arrivé à éliminer complètement la sensualité et le toucher et certains couples se demandent pourquoi leur sexualité est devenu monotone et insatisfaisante.
Donc, le toucher et les caresses sont importants pour la sexualité, mais il ne faudrait pas les confondre : car la sensualité est importante aussi en dehors de la sexualité.
En effet, quelques fois, on se trompe sur nos désirs véritables, nos besoins profonds. Ainsi, on peut avoir le goût d’être proche, d’être caressé tendrement, d’être touché, mais au lieu de cela, on tente d’avoir une relation sexuelle. Il est alors fortement possible d’en ressortir grandement insatisfait : nos besoins plus profonds n’ayant pas été comblés. Cela découle du fait que l’on confonde sexualité et toucher. On a appris que, dans notre société, le toucher n’est possible, ou acceptable, que s’il y a une relation sexuelle. Et que s’il n’y a pas de relation sexuelle, ça ne sert à rien de se toucher. De même, si on se touche, si on se caresse, on a l’impression qu’il faut absolument que ça se termine par une relation sexuelle, sinon c’est incomplet, il manque quelque chose.
Voici quelques exemples pris dans un autre domaine de la vie pour illustrer plus clairement ces quelques points. Ainsi, dans un repas où il y a une entrée, un plat principal et un dessert, est-ce que le but est d’en finir au plus vite avec l’entrée et le plat principal pour avoir le dessert? Bien sûr que non, on peut profiter de l’entrée et du met principal, sans courir pour le dessert. De même, dans la sexualité on ne devrait pas oublier les caresses et les préliminaires pour ne se concentrer que sur l’orgasme. Mais il y a plus. Quand on prend un repas doit-on toujours obligatoirement avoir un dessert ou au contraire peut-on être rassasié et satisfait en ayant un seulement un plat principal? Ou même une entrée seulement? Il en est de même avec la sensualité et la sexualité. Il n’y a pas d’obligation à avoir une relation sexuelle si notre besoin est d’être caressé.
Pour certains couples, le toucher est devenu tellement lié à la sexualité, que l’on va s’empêcher d’avoir des touchers sensuels, de se toucher l’un et l’autre, si on n’est pas sûr à 100% que ça se terminera par une relation sexuelle. En associant sexualité et toucher, le fait de ne pas avoir de relation sexuelle empêche de se toucher. Ce qui peut avoir un effet extrêmement négatif. Voici un exemple. Une personne peut être malade et physiquement elle ne peut (ou ne veut) avoir des relations sexuelles, cependant son besoin de toucher et d’être touché peut-être toujours très présent. Elle peut avoir besoin du réconfort psychologique de ces caresses pour l’aider à traverser la convalescence. Priver cette personne de ce réconfort, ne fait qu’ajouter à la difficulté qu’elle vit déjà.
Après tout cela, il faut convenir que de limiter le toucher à la sexualité, c’est limiter les plaisirs que l’on peut ressentir. La sensualité procure des plaisirs importants, même s’ils sont différents de ceux de la sexualité. Mais il ne faut pas oublier que les touchers et les caresses sont aussi un préliminaire important à la sexualité.
Auteur : François Blanchette, M.A., Sexologue, Psychothérapeute.
Deux bureaux en Montérégie : St-Hyacinthe et Longueuil. Pour prendre rendez-vous.
Lien vers la parution originale dans le blog de Piment Rose, 30 mars 2011.
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Souvent les couples, au début de leur relation, vont se toucher et se caresser fréquemment. Ils consacrent du temps pour la sensualité, ils apprennent à mieux se connaître et à s’apprécier. Cependant, quand le couple est plus établi et que la période des premières fréquentations s’éloigne, il est possible qu’il se produise de moins en moins de caresses pour le seul plaisir des caresses. Et même, il est possible que les caresses deviennent de plus en plus limitées durant les relations sexuelles pour finalement ne rester que la pénétration. On en est arrivé à éliminer complètement la sensualité et le toucher et certains couples se demandent pourquoi leur sexualité est devenu monotone et insatisfaisante.
Donc, le toucher et les caresses sont importants pour la sexualité, mais il ne faudrait pas les confondre : car la sensualité est importante aussi en dehors de la sexualité.
En effet, quelques fois, on se trompe sur nos désirs véritables, nos besoins profonds. Ainsi, on peut avoir le goût d’être proche, d’être caressé tendrement, d’être touché, mais au lieu de cela, on tente d’avoir une relation sexuelle. Il est alors fortement possible d’en ressortir grandement insatisfait : nos besoins plus profonds n’ayant pas été comblés. Cela découle du fait que l’on confonde sexualité et toucher. On a appris que, dans notre société, le toucher n’est possible, ou acceptable, que s’il y a une relation sexuelle. Et que s’il n’y a pas de relation sexuelle, ça ne sert à rien de se toucher. De même, si on se touche, si on se caresse, on a l’impression qu’il faut absolument que ça se termine par une relation sexuelle, sinon c’est incomplet, il manque quelque chose.
Voici quelques exemples pris dans un autre domaine de la vie pour illustrer plus clairement ces quelques points. Ainsi, dans un repas où il y a une entrée, un plat principal et un dessert, est-ce que le but est d’en finir au plus vite avec l’entrée et le plat principal pour avoir le dessert? Bien sûr que non, on peut profiter de l’entrée et du met principal, sans courir pour le dessert. De même, dans la sexualité on ne devrait pas oublier les caresses et les préliminaires pour ne se concentrer que sur l’orgasme. Mais il y a plus. Quand on prend un repas doit-on toujours obligatoirement avoir un dessert ou au contraire peut-on être rassasié et satisfait en ayant un seulement un plat principal? Ou même une entrée seulement? Il en est de même avec la sensualité et la sexualité. Il n’y a pas d’obligation à avoir une relation sexuelle si notre besoin est d’être caressé.
Pour certains couples, le toucher est devenu tellement lié à la sexualité, que l’on va s’empêcher d’avoir des touchers sensuels, de se toucher l’un et l’autre, si on n’est pas sûr à 100% que ça se terminera par une relation sexuelle. En associant sexualité et toucher, le fait de ne pas avoir de relation sexuelle empêche de se toucher. Ce qui peut avoir un effet extrêmement négatif. Voici un exemple. Une personne peut être malade et physiquement elle ne peut (ou ne veut) avoir des relations sexuelles, cependant son besoin de toucher et d’être touché peut-être toujours très présent. Elle peut avoir besoin du réconfort psychologique de ces caresses pour l’aider à traverser la convalescence. Priver cette personne de ce réconfort, ne fait qu’ajouter à la difficulté qu’elle vit déjà.
Après tout cela, il faut convenir que de limiter le toucher à la sexualité, c’est limiter les plaisirs que l’on peut ressentir. La sensualité procure des plaisirs importants, même s’ils sont différents de ceux de la sexualité. Mais il ne faut pas oublier que les touchers et les caresses sont aussi un préliminaire important à la sexualité.
Auteur : François Blanchette, M.A., Sexologue, Psychothérapeute.
Deux bureaux en Montérégie : St-Hyacinthe et Longueuil. Pour prendre rendez-vous.
Lien vers la parution originale dans le blog de Piment Rose, 30 mars 2011.
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