Santé et sexualité
Un peu d'histoire...
On a longtemps cru que les excès sexuels pouvaient nuire à la santé. Aux 19 ième siècle, l'américain Sylvester Graham (1794-1851), soutenait que la santé reposait sur l'élimination de tous stimulants: alcool, tabac, épices, thé, café, etc.. La passion sexuelle constituait également un excès de stimulation qui entraînait la faiblesse et la maladie. Graham recommandait de manger des pains faits à la maison afin de réduire la stimulation et d'améliorer la santé. Il décida de concevoir les biscuits Graham pour aider ceux qui désiraient réduire leur passion. De la même façon, les Corn Flakes de Kellogg ont été inventés par John Harvey Kellogg (1852-1943) pour aider à réduire le désir sexuel et maintenir la santé. L'idée répandue que l'absence de stimulation sexuelle était importante pour la santé a donc prévalu pendant une grande partie de l'histoire. En réponse à des moraux et religieux trop rigides, les mouvements sociaux et la recherche en sexualité humaine ont contribué à changer notre perception de la sexualité. Maintenant la santé sexuelle est considérée comme une composante de l'état de la santé en général du même point de vue que la santé rénale ou cardiaque.
La sexualité comporte des activités sensorielles et sensuelles. Elle implique l'ouverture et la communication: dire ce qu'on ressent, être réceptif à nos propres désirs et à ceux de l'autre, exprimer notre tendresse, notre amour. Les marques verbales et non verbales font partie de la sexualité: mots doux, caresses, massages, regards, gestes, fantaisies, souvenirs, amitié, soin de son corps.
Plusieurs bénéfices sur la santé sont ressentis à la suite d'un comportement sexuel. Il ne s'agit pas de la quantité mais de la qualité de ces rencontres qui ont un impact positif. Avec votre partenaire, il est raisonnable de négocier de nouveaux modes d'expression de la sexualité, quand cela est nécessaire pour vivre en harmonie et garder son équilibre.
Au niveau physique, l'activité sexuelle est une réponse corporelle totale, constitue un exercice physique complet, activant la circulation de la tête aux pieds. L'activation de la circulation pourrait procurer un peu de réchauffement tant physiquement que psychologiquement. Avoir une relation sexuelle permet de faire travailler différents groupes de muscles et d'exciter les cellules réceptrices des sens. Il y aurait également possibilité de libération d'endorphine (morphine naturelle) lors de l'orgasme, un produit qui cause l'euphorie et réduit ou élimine la douleur.
Au niveau psychologique, l'expression de la sexualité pourrait permettre l'augmentation de l'estime de soi. Nous avons tous besoin, de croire en notre propre valeur et, d'un certain degré d'appréciation de la part de la personne aimée. « Faire l'amour » est également une affirmation de la vie, une fête, c'est le partage de notre corps, de notre âme, de notre amour avec l'autre. Finalement, avoir des contacts humains sensuels, sexuels ou non, favoriseraient l'intimité.
Les comportements sexuels vont au-delà de la génitalité et de la reproduction. La plupart des gens ne veulent pas d'une vie sexuelle bâtie essentiellement sur le coït, mais recherchent des rapports humains remplis de sensualité, de tendresse et d'intimité. L'important est de se souvenir que malgré les difficultés rencontrées suite à l'insuffisance rénale rien ne vous empêche de vivre une sexualité plaisante et satisfaisante. Trouver un sens aux échanges qu'ils soient sexuels, érotiques ou affectueux apporte des gratifications. La plus importante est probablement un meilleur moral qui donne la force de s'adapter à la maladie.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Allgeier, A.R., et E.R. Allgeier. 1989. Sexualité humaine : dimensions et interactions. C.E.C. 766 p.
Badeau, Denise, et André Bergeron. 1991. La santé sexuelle après 60 ans. Édition du Méridien. 361 p.
Money, 1983. The destroying age. Buffalo, Prometheus books.
Sandowski, Carol L. 1989. Sexual concerns when illness or disability strikes. Charles C. Thomas Publisher. 281 p.
Auteur : Annie Fugère, M.A., maîtrise en sexologie, concentration counseling.
Article paru sur InfoSexoWeb.
Article paru dans Fistule, Bulletin de la Fondation canadienne du rein, le vol. 7, no. 3, sept 1996, p. 8.
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On a longtemps cru que les excès sexuels pouvaient nuire à la santé. Aux 19 ième siècle, l'américain Sylvester Graham (1794-1851), soutenait que la santé reposait sur l'élimination de tous stimulants: alcool, tabac, épices, thé, café, etc.. La passion sexuelle constituait également un excès de stimulation qui entraînait la faiblesse et la maladie. Graham recommandait de manger des pains faits à la maison afin de réduire la stimulation et d'améliorer la santé. Il décida de concevoir les biscuits Graham pour aider ceux qui désiraient réduire leur passion. De la même façon, les Corn Flakes de Kellogg ont été inventés par John Harvey Kellogg (1852-1943) pour aider à réduire le désir sexuel et maintenir la santé. L'idée répandue que l'absence de stimulation sexuelle était importante pour la santé a donc prévalu pendant une grande partie de l'histoire. En réponse à des moraux et religieux trop rigides, les mouvements sociaux et la recherche en sexualité humaine ont contribué à changer notre perception de la sexualité. Maintenant la santé sexuelle est considérée comme une composante de l'état de la santé en général du même point de vue que la santé rénale ou cardiaque.
La sexualité comporte des activités sensorielles et sensuelles. Elle implique l'ouverture et la communication: dire ce qu'on ressent, être réceptif à nos propres désirs et à ceux de l'autre, exprimer notre tendresse, notre amour. Les marques verbales et non verbales font partie de la sexualité: mots doux, caresses, massages, regards, gestes, fantaisies, souvenirs, amitié, soin de son corps.
Plusieurs bénéfices sur la santé sont ressentis à la suite d'un comportement sexuel. Il ne s'agit pas de la quantité mais de la qualité de ces rencontres qui ont un impact positif. Avec votre partenaire, il est raisonnable de négocier de nouveaux modes d'expression de la sexualité, quand cela est nécessaire pour vivre en harmonie et garder son équilibre.
Au niveau physique, l'activité sexuelle est une réponse corporelle totale, constitue un exercice physique complet, activant la circulation de la tête aux pieds. L'activation de la circulation pourrait procurer un peu de réchauffement tant physiquement que psychologiquement. Avoir une relation sexuelle permet de faire travailler différents groupes de muscles et d'exciter les cellules réceptrices des sens. Il y aurait également possibilité de libération d'endorphine (morphine naturelle) lors de l'orgasme, un produit qui cause l'euphorie et réduit ou élimine la douleur.
Au niveau psychologique, l'expression de la sexualité pourrait permettre l'augmentation de l'estime de soi. Nous avons tous besoin, de croire en notre propre valeur et, d'un certain degré d'appréciation de la part de la personne aimée. « Faire l'amour » est également une affirmation de la vie, une fête, c'est le partage de notre corps, de notre âme, de notre amour avec l'autre. Finalement, avoir des contacts humains sensuels, sexuels ou non, favoriseraient l'intimité.
Les comportements sexuels vont au-delà de la génitalité et de la reproduction. La plupart des gens ne veulent pas d'une vie sexuelle bâtie essentiellement sur le coït, mais recherchent des rapports humains remplis de sensualité, de tendresse et d'intimité. L'important est de se souvenir que malgré les difficultés rencontrées suite à l'insuffisance rénale rien ne vous empêche de vivre une sexualité plaisante et satisfaisante. Trouver un sens aux échanges qu'ils soient sexuels, érotiques ou affectueux apporte des gratifications. La plus importante est probablement un meilleur moral qui donne la force de s'adapter à la maladie.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Allgeier, A.R., et E.R. Allgeier. 1989. Sexualité humaine : dimensions et interactions. C.E.C. 766 p.
Badeau, Denise, et André Bergeron. 1991. La santé sexuelle après 60 ans. Édition du Méridien. 361 p.
Money, 1983. The destroying age. Buffalo, Prometheus books.
Sandowski, Carol L. 1989. Sexual concerns when illness or disability strikes. Charles C. Thomas Publisher. 281 p.
Auteur : Annie Fugère, M.A., maîtrise en sexologie, concentration counseling.
Article paru sur InfoSexoWeb.
Article paru dans Fistule, Bulletin de la Fondation canadienne du rein, le vol. 7, no. 3, sept 1996, p. 8.
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