Manifestations sexuelles nocturnes chez l'homme : érection et éjaculation
Une croyance populaire laisse sous-entendre que les érections et les éjaculations nocturnes sont principalement causées par une excitation sexuelle provenant de rêves érotiques ou autre. Cette affirmation paraît plausible mais n’est que partiellement véridique. D’autres facteurs interfèrent au niveau de la manifestation de ces phénomènes, comme la musculature pénienne et les phases du sommeil.
Musculature responsable de l’érection du pénis
À la base du pénis se trouvent deux muscles appelés muscle bulbo-spongieux. et ischio-caverneux. Ceux-ci se démarquent par leur nature volontaire : se sont deux muscles striés qui se contractent et se décontractent grâce à un réflexe provenant du système nerveux. Une de leurs tâches est d’empêcher les corps caverneux du pénis de s’engorger, afin d’éviter que le pénis soit en constante érection.
Au nombre de deux, les corps caverneux sont des cavités qui longent le pénis de la base jusqu’au gland. Lors de l’excitation sexuelle ils servent de réservoir au sang, ce qui provoque l’érection. Quand ils sont remplis, ils écrasent la veine dorsale du pénis, ce qui empêche l’érection de disparaître.
L’érection survient en trois phases précises :
1- L’initiation : Une stimulation psychogène ou réflexogène provoque la libération de neurotransmetteurs ( substances vasodilatatrices ) ;
2- Le remplissage : Les artères caverneuses ( principalement ) se dilatent, ce qui amène un afflux sanguin important ;
3- L’emmagasinage : Les cavités se gonflent, ce qui comprime les veinules qui traversent la tunique albuginée. Ceci diminue ou empêche le retour veineux. À ce moment, la contraction des muscles striés bulbo-spongieux. et ischio-caverneux augmente l’importance du phénomène.
Phases du sommeil
Il existe deux phases principales au sommeil humain : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Lorsque l’individu entre dans un sommeil lent, il est généralement profondément endormi. Durant le sommeil paradoxal, qui dure environ quatre-vingt-dix minutes et survient sur un intervalle de quatre-vingt-dix minutes, la personne rêve et ressent un relâchement important de son tonus musculaire.
Vu sous cet angle, les muscles bulbo-spongieux et ischio-caverneux situés à la base du pénis se décontractent, ce qui laisse pénétrer plus de sang dans les corps caverneux du pénis : il y a donc érection. Le phénomène de l’érection nocturne n’est en conséquence aucunement lié à un stimulis sexuel, c’est une manifestation physiologique. À moins d’un problème de santé spécifique, l’homme aura des érections nocturne une bonne partie sa vie.
En ce qui a trait à l’éjaculation nocturne, elle a généralement lieu durant la même phase du sommeil que les érections. Par contre, celle-ci est causée par une excitation sexuelle dû à un rêve érotique ou une stimulation autre. Les éjaculations nocturnes sont très fréquentes à l’adolescence et tendent à diminuer avec l’âge. Ceci est occasionné par une diminution de la testostérone biodisponible, hormone responsable en partie de l’imaginaire érotique et du désir sexuel.
Pour plus d’informations :
ALARIE, Pierre et al. 1998. Lignes directrices ( Guidelines ) pour l’évaluation et le traitement de la dysfonction érectile par le médecin de famille. Québec : AMSQ. 55 pages.
Mortora & Grabowski. 1999. Principes d'anatomie et de physiologie. Québec : CEC.
Auteur : Marie-Hélène Garceau-Brodeur, étudiante au baccalauréat en sexologie.
Article paru sur InfoSexoWeb.
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Musculature responsable de l’érection du pénis
À la base du pénis se trouvent deux muscles appelés muscle bulbo-spongieux. et ischio-caverneux. Ceux-ci se démarquent par leur nature volontaire : se sont deux muscles striés qui se contractent et se décontractent grâce à un réflexe provenant du système nerveux. Une de leurs tâches est d’empêcher les corps caverneux du pénis de s’engorger, afin d’éviter que le pénis soit en constante érection.
Au nombre de deux, les corps caverneux sont des cavités qui longent le pénis de la base jusqu’au gland. Lors de l’excitation sexuelle ils servent de réservoir au sang, ce qui provoque l’érection. Quand ils sont remplis, ils écrasent la veine dorsale du pénis, ce qui empêche l’érection de disparaître.
L’érection survient en trois phases précises :
1- L’initiation : Une stimulation psychogène ou réflexogène provoque la libération de neurotransmetteurs ( substances vasodilatatrices ) ;
2- Le remplissage : Les artères caverneuses ( principalement ) se dilatent, ce qui amène un afflux sanguin important ;
3- L’emmagasinage : Les cavités se gonflent, ce qui comprime les veinules qui traversent la tunique albuginée. Ceci diminue ou empêche le retour veineux. À ce moment, la contraction des muscles striés bulbo-spongieux. et ischio-caverneux augmente l’importance du phénomène.
Phases du sommeil
Il existe deux phases principales au sommeil humain : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Lorsque l’individu entre dans un sommeil lent, il est généralement profondément endormi. Durant le sommeil paradoxal, qui dure environ quatre-vingt-dix minutes et survient sur un intervalle de quatre-vingt-dix minutes, la personne rêve et ressent un relâchement important de son tonus musculaire.
Vu sous cet angle, les muscles bulbo-spongieux et ischio-caverneux situés à la base du pénis se décontractent, ce qui laisse pénétrer plus de sang dans les corps caverneux du pénis : il y a donc érection. Le phénomène de l’érection nocturne n’est en conséquence aucunement lié à un stimulis sexuel, c’est une manifestation physiologique. À moins d’un problème de santé spécifique, l’homme aura des érections nocturne une bonne partie sa vie.
En ce qui a trait à l’éjaculation nocturne, elle a généralement lieu durant la même phase du sommeil que les érections. Par contre, celle-ci est causée par une excitation sexuelle dû à un rêve érotique ou une stimulation autre. Les éjaculations nocturnes sont très fréquentes à l’adolescence et tendent à diminuer avec l’âge. Ceci est occasionné par une diminution de la testostérone biodisponible, hormone responsable en partie de l’imaginaire érotique et du désir sexuel.
Pour plus d’informations :
ALARIE, Pierre et al. 1998. Lignes directrices ( Guidelines ) pour l’évaluation et le traitement de la dysfonction érectile par le médecin de famille. Québec : AMSQ. 55 pages.
Mortora & Grabowski. 1999. Principes d'anatomie et de physiologie. Québec : CEC.
Auteur : Marie-Hélène Garceau-Brodeur, étudiante au baccalauréat en sexologie.
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